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De cavalier professionnel à chaudronnier, Louis-Arthur Blandin a saisi la balle au bond

Dernière mise à jour : 18 juin 2021

Article paru dans la Voix du Nord le 21/05/2021

écrit par Amélie Vermeulen



Les métiers de la métallurgie recrutent. Cavalier professionnel depuis plus de dix ans, Louis-Arthur Blandin a choisi de se reconvertir : le voici aujourd’hui chaudronnier à l’entreprise Delecroix, à Bailleul, avec un CDI en poche et la promesse d’évoluer professionnellement.


Louis-Arthur Blandin (à droite) a rejoint les effectifs de l’entreprise Delecroix l’année dernière. PHOTO MARC DEMEURE - VDNPQR


Quand il a ouvert son écurie à Houtkerque, il s’était promis de ne pas ménager ses efforts pour vivre pleinement de sa passion. Louis-Arthur Blandin n’avait alors que 24 ans, mais des années d’équitation à son actif. « Je suis né dans ce milieu-là, je monte depuis que j’ai trois ans, je ne me voyais pas faire autre chose », raconte le Flamand d’adoption. Mais les aspirations changent avec l’âge et dix ans plus tard, « un petit gars a pointé son nez, sourit Louis-Arthur. Je voulais profiter de lui mais être cavalier, c’est travailler sept jours sur sept, week-end et vacances compris. J’ai senti que c’était le moment de changer. »


« Au bout d’un an, on l’accueille à bras ouverts, d’autant que l’entreprise a vocation à s’agrandir »

Changer, mais pour faire quoi ? Ça n’a pas forcément été une évidence. Le jeune papa s’est lancé dans une formation de chaudronnier, créée sur mesure par la CCFI et Proch’emploi (https://www.lavoixdunord.fr/971546/article/2021-03-30/flandre-les-entreprises-recherchent-dessoudeurs-une-formation-commence-en-mai) pour coller aux besoins des entreprises qui peinent, de leur côté, à trouver de la main-d’œuvre (lire par ailleurs). « Ces formations sont un véritable plus pour nous, ça nous permet de voir si la personne s’adapte bien à l’entreprise, explique Bertrand Denhaene, directeur industriel chez Delecroix, spécialisé dans le matériel agricole de récolte. (https://www.lavoixdunord.fr/927381/article/2021-01-29/grace-ses-remorques-delecroix-bailleul-estpasse-de-15-21-salaries-en-un) Au bout d’un an, on l’accueille à bras ouverts, d’autant que l’entreprise a vocation à s’agrandir. On est aujourd’hui 21, on espère être autour de 25 à 30 d’ici un an ou deux. »


«On cherche des gens qui ont envie d'être là »

Louis-Arthur Blandin a officiellement rejoint les effectifs l'année dernière, avec un CDI signé à l'automne. « Je transforme la tôle, à laquelle je peux donner n'importe quelle forme. C'est du pliage, du coupage, de la soudure.», explique le chaudronnier. «Maintenant qu'on l'a, on ne le lâche plus », plaisante Bertrand Denhaene, qui voit en lui un futur chef d'atelier. Pourtant, Louis-Arthur n'avait pas spécialement de connaissances dans le domaine. « Mais j’ai toujours été manuel. » « Ce qui m’intéresse, c’est de voir si la personne est bricoleuse. On cherche d’abord des gens motivés, des gens qui ont envie d’être là. Le reste, on peut leur apprendre », lâche Bertrand Denhaene.


Louis-Arthur ne regrette pas d’avoir changé de voie. « Je suis fier d’avoir osé. Aujourd’hui, je suis à l’usine la journée et le soir chez moi, sans compter que je suis en week-end le vendredi à 16 heures, ça me laisse du temps pour profiter des miens



Des formations pour coller aux besoins des entreprises


Après une première formation de chaudronniers, Proch emploi et la communauté de communes de Flandre intérieure (CCFI) ont lancé une nouvelle session, cette fois pour recruter des soudeurs (https://www.lavoixdunord.fr/971546/article/2021-03-30/flandre-les-entreprisesrecherchent-des-soudeurs-une-formation-commence-en-mai). Un job dating a eu lieu fin avril dans les locaux de la CCFI, à Hazebrouck, pour sélectionner 13 candidats. Ces derniers ont débuté une formation le 3 mai dans les locaux de l’AFPA, qui se terminera par un stage en entreprise en juin-juillet. « Cette formation va leur donner la base puis nous les embaucherons en alternance pendant un an pour continuer le parcours », explique Jimmy Belot, le directeur du groupement d’entrepreneurs de la métallurgie (GEIQ).


Il faut savoir que les employeurs cherchent avant tout des personnes motivées. « C’est très difficile aujourd’hui de trouver de bons candidats, remarque Jérémy Six, à la tête des Établissements Six, à Steenvoorde. On a revu nos exigences, ce qu’on cherche, c’est des candidats avec un savoir-être et du courage. »


Une nouvelle session de formation devrait être menée à la rentrée pour recruter, cette fois, une douzaine de monteurs-assembleurs.


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